Motion de l’Union des DDEN de Haute-Savoie

Réunie  le 12 avril  2014 à Ambilly,  l’assemblée générale  de l’Union des DDEN de Haute-Savoie, dont les membres sont engagés et déterminés dans la défense et la promotion de l’école publique, a constaté avec plaisir que l’Éducation Nationale redevient une réelle priorité pour le gouvernement.

Même si rien n’a été fait pour supprimer la loi « dite Carle », elle s’est félicitée  de la mise en place de mesures qui permettent un meilleur encadrement des enfants scolarisés dans certaines zones en difficulté sociale. Le fait que certaines écoles bénéficient du système « plus de maîtres que de classe » en est une illustration concrète.

Elle  a apprécié les efforts faits en direction de la scolarisation en école maternelle des plus petits.

Elle  a jugé très positif que la charte de la laïcité soit affichée dans toutes les écoles publiques et qu’elle fasse partie du règlement intérieur des écoles publiques.

Mais elle n’a pas caché qu’à ses  yeux la mise en place des nouveaux rythmes scolaires n’a pas été à la hauteur de ce qu’elle espérait.

Dans la plupart des cas, la journée scolaire sera légèrement raccourcie et le mercredi matin sera travaillé.

Dans la plupart des cas, les élèves qui faisaient déjà beaucoup de présence périscolaire en feront un peu plus.

L’assemblée générale  de l’Union des DDEN de Haute-Savoie a estimé qu’à vouloir concilier les intérêts des différents lobbys ainsi que des considérations purement économiques on en est arrivé à une situation qui mécontente presque tout le monde et qui ne tient pas compte des intérêts premiers des élèves eux-mêmes. Tout s’est déroulé sans véritable information. On a laissé les croyances, les sentiments, les arguments financiers et les clivages politiques prendre le pas sur la réflexion scientifique relative aux rythmes des enfants.

Cependant, elle  a pris acte des déclarations qui indiquent que rien n’est définitif et que l’évaluation de ce qui est mis en place pourra apporter des aménagements voire des changements.

Donc, consciente  que la réforme des rythmes scolaires n’est qu’une première étape dans la nécessaire reconstruction du système éducatif, l’assemblée générale  de l’Union des DDEN de Haute-Savoie, attend des responsables de l’État, qu’ils améliorent, poursuivent et achèvent le travail entrepris, en expliquant mieux et en écoutant plus la voix des DDEN dont la totale liberté provient de leur totale indépendance. Ils ne sont ni parents, ni élus, ni enseignants et sont au service exclusif des intérêts et de la réussite des élèves de l’école publique, gratuite et laïque de la République.